La première traduction slave de Molière et la naissance du théâtre slovène

Authors

  • Boštjan Marko Turk Université de Ljubljana

DOI:

https://doi.org/10.4312/an.41.1-2.81-86

Keywords:

francoska književnost / francoska dramatika / prevajanje / književno prevajanje / prevajanje v slovenščino / slovenska književnost / slovenska dramatika

Abstract

Trois ans après sa première représentation à Versailles, Georges Dandin de Molière a fait l 'objet d'une traduction partielle en slovène réalisée par Franjo Krsto Frankopan. Cette traduction des trois premières scènes peut être objectivement considérée comme l'un des défis les plus ardus de l'histoire littéraire contemporaine. La recherche slovène et internationale l'a tantôt ignoré, tantôt considéré comme lettre morte. La raison en est que, dans ce fragment, Frankopan aurait utilisé le slovène comme langue servant à ridiculiser, comme l'ayaient fait les dramaturges italiens de la Renaissance avec les dialectes slaves. Or, rien n'est plus éloigné de la vérité. Le texte est intégralement écrit en slovène, langue de la mère de Frankopan. Du reste, comme le montre ne serait-ce que l'analyse bergsonienne du comique, Georges Dandin n'est pas un texte comique. Il convient, par contre, de voir le lien entre la traduction du fragment de la pièce de Molière et l'action de Frankopan contre la monarchie habsbourgeoise. Par l'intermédiaire de la diplomatie viennoise, ce dernier cherchait en effet des appuis à la cour du .roi Louis XIV dont l'auteur dramatique comique en titre était précisément Molière. En conclusion, il convient de souligner que le fragment traduit par Frankopan, en tant que premier texte dramatique en langue slovène, invite à remettre en question la datation des débuts du théâtre slovène proposée par les historiens de la littérature.

Downloads

Download data is not yet available.

Downloads

Published

19. 12. 2008

Issue

Section

Articles

How to Cite

Turk, B. M. (2008). La première traduction slave de Molière et la naissance du théâtre slovène. Acta Neophilologica, 41(1-2), 81-86. https://doi.org/10.4312/an.41.1-2.81-86